Messieurs, dames,
L'été se prête à toutes les "robinsonneries" : flânons gaiement chez ces artistes, impies d'hier et coquins d'aujourd'hui, qui ont exploré les mille et une façons de célébrer la chair; de Picasso à Schiele, jusqu'à Matisse, Lautrec, Courbet, Von Bayros, Cocteau, Ungerer, Rops et bien d'autres.
En attendant de joindre un article et une galerie photos sur ce thème, voici un aperçu d'une fresque réalisée à la salle de garde de l'hôpital Saint Louis, à Paris (Cf. L'art paillard des salles de garde, sorti dans Le Monde, numéro spécial de juillet).
Ici, le travail consistait à pasticher le cubisme :
Détail, toile acrylique de 2m70 par 2m10.
J'ouvre ce bal futur avec un poème de Verlaine et Rimbaud, pariant mon slip à trois contre un qu'ils ne m'en tiendront pas rigueur :
Sonnet du trou du cul
Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.
Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.
C’est l’olive pâmée, et la flûte caline ;
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !
1872.